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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 10:18

Voici un nouveau poème que vous pouvez retrouver parmi ceux d'autres poètes sur le blog d'Ysengrin ( voir mes fav: compère Ysengrin)  sous le thème de l'arbre à palabres. Soyez curieux, allez-y  et participez également si la plume vous démange ...

 

Ah certe ! Quelle longue histoire nous unit,
Arbre et Homme ! Et combien d'analogies !

Nous sommes amis, et si l'on remonte nos branches
Nous sommes frères, de peaux plus ou moins blanches.
Notre famille est ce rameau bourgeonnant
De nombreux enfants puis de petits enfants,
Qui à leur tour questionneront leurs racines
Pour deviner l'arbre qui les porte et domine.

Nous croissons pareillement, en jeunesse
Mince et flexible, avec la même ivresse
Tendre les bras autour de soi, au ciel
Elever son regard, y voir l'essentiel.
Nous vieillissons idem, dos vouté, maigre torse,
Les cernes avouent l'âge plus que la vieille écorce.

Quand l'Homme ancien quitta l'obscur logis,
Arbre, c'est dans tes bras qu'il fit son nid,
Depuis, tous les bâtiments abritant nos têtes
Furent couverts de bois jusqu'a leur faîte.
Puis quand l'homme devint peuple conquérant,
De ton bois fit ses navires  triomphants.

Les dieux hantaient de même l'arbre et l'homme,
Murmurant de la Vie les précieux axiomes.
Un soufle de justice agitait vos ombrages,
Rois des forêts, des savanes, quand l'arbitrage
Des rois des hommes annonçait le verdict:
Le partage, la mort, la grâce qui acquittent.




 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 12:59

 (peintre français, né en Lithuanie en 1893, mort en 1943).

Rien! rien qui ne tienne,
Rien qui te retienne,
Chaïm, qu'une douleur au ventre.
Et l'indiscible peur qui rentre
Quand le tableau s'achève,
Chaïm, le tableau crève.
Combien de visages aimés,
De paysages animés
Soudain figés, stupides
Dans leurs élans torrides ?
Ils manquent soudain de place
Ou se perdent dans l'espace.
Ils manquent aussi de temps,
Leur souffle n'est qu'un instant !
Toute cette vie là qu'on devine,
Le temps, ce traître, l'assassine.
Rien! rien qui ne tienne,
Rien qui te retienne,
Toi Chaïm,
Même pas la Vie
Ton homonyme,
Qui ne te fuie ...

( Pour illustrations, voir Google > Soutine )

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 06:26

 

 

Le Temps poursuit son œuvre ici bas.

Sur les choses il répand sa poussière,

Ici flétrit roses et cœurs, là,

Efface l'ombre de l'être cher.

 

Où vous êtes vous donc égarés

Voix et visages de mon enfance ?

Surement pas autant éloignés,

Je devine vos douces présences.

 

Maman et les enfants réunis

Dans la maison et leurs voix fluettes.

Mon père, que le soleil bruni

Au jardin, dresse sa silhouette.

 

Plus loin, sur la colline perché,

Le village où naquit ma mère,

Ailleurs dans la plaine, un clocher

A l'ombre duquel grandit mon père.

 

J'y ai vécu, auprès des cousins,

Lieux sacrés où puisent mes racines,

J'y promenais mes pas enfantins

De l'aube au soir, quand le jour décline.

 

Où vous êtes vous donc égarés,

Voix et visages de mon enfance ?

Le voile du Temps sur vous tombé,

Efface vos chères existences. !

 

Jeansanterre, mercredi 27 Avril 2011

 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 07:45

Les Révolutions, qui viennent tout venger,

Font un bien éternel dans leur mal passager.

Les Révolutions ne sont que la formule

De l'horreur qui, pendant vingt règnes s'accumule.

Quand la souffrance a pris de lugubres ampleurs ;

Quand les maîtres longtemps ont fait, sur l'homme en pleurs,

Tourner le bas empire avec le moyen-âge,

Du midi dans le nord formidable engrenage ;

Quand l'histoire n'est plus qu'un tas noir de tombeaux,

De Crécy, de Rosbachs, becquetés de corbeaux ;

Quand le pied des méchants règne et fait courber la tête

Du pauvre partageant dans l'auge avec la bête ;

Lorsqu'on voit aux deux bouts de l'affreuse Babel

Louis onze et Tristan, Louis quinze et Lebel ;

Quand le harem est prince et l'échafaud ministre ;

Quand toute chair gémit ; quand la lune sinistre

Trouve qu'assez longtemps l'herbe humaine a fléchi,

Et qu'assez d'ossements aux gibets ont blanchi ;

,,,,

,,,,

Quand l'ignorance a même aveuglé l'avenir ;

Quand ne pouvant plus rien saisir et rien tenir,

L'espérance n'est plus que le tronçon de l'homme ;

Quand la guerre est partout, quand la haine est partout,

Alors subitement, un jour, debout, debout !

Les réclamations de l'ombre misérable,

La géante douleur, spectre incommensurable,

Sortent du gouffre ; un cri s'étend sur les hauteurs ;

Les mondes sociaux heurtent leurs équateurs ;

Tout le bagne effrayant des parias se lève ;

Et l'on entend sonner les fouets, les fers, le glaive,

Le meurtre, le sanglot, la faim, le hurlement,

Tout le bruit du passé, dans ce déchaînement !

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,,,,

,,,,

,,,,

Tout est dit. C'est ainsi que les vieux mondes croulent.

Oh ! L'heure vient toujours ! Des flots sourds au loin roulent.

A travers les rumeurs, les cadavres, les deuils,

L'écume, et les sommets qui deviennent écueils,

Les siècles devant eux poussent, désespérés,

Les révolutions, monstrueuses marées,

Océans faits de pleurs de tout le genre humain.

 

Ce sont les rois qui font les gouffres ; mais la main

Qui sema ne veut pas accepter la récolte,

Le fer dit que le sang qui jaillit se révolte

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

 

Victor Hugo Extraits de : " Marquis, je me souviens"

                                        du livre : Les Contemplations 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 12:15

 

Voici un petit poème primesautier et espiègle que je dédie à notre immortel Ysengrin.

 

 

Vois ! Dame Nature s’éveille
Enfin, voici le Printemps !
Là, sur sa robe, ô merveille !
Du vert, du jaune et du blanc,
Du mauve, des touches roses,
Mille bouquets de couleurs
Qui égaient les bois moroses
Et les champs encore  rêveurs.
Les oiseaux qui s’interpellent
Aux prémices du levant,
Perchés et battant de l’aile,
Lancent  chants et cris charmants
Dans l’air limpide et tiède.
Ma mie, tes yeux diamants
Et ce doux printemps m'obsèdent
Réveillant en moi l'ardeur
Qui fit s'unir nos deux vies.
Que revienne le Bonheur
Dans l'élan de nos envies !

 

Jeansanterre, dimanche 27 Mars 2011

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 11:27

Dans le grand fourmillement des mots qui me viennent,

Il en est  des amers et des doux, des regrets,

Des remords aussi, pour  n’avoir pas assez fait,

Des pleurs quand souffrances puis mort t'adviennent.

 

Mais tu mérites  bien mieux que cela, poète !

Car ton esprit , libéré par ta plume agile,

Demeure sur nous, comme un feu follet fébrile

Lorsque tes mots  magiques  nous montent à la tête.

 

Alors, j’ignore  la terre gelée en deuil,

Pour ne sentir  que la vie chaude et sensuelle

Qui s’écoule de tes poèmes, en clin d’œil

 

Pour les proches, les amis, toutes les belles,

Même à cette garce, mêlant grâce et félonie,

 Qui fut ta première et ultime compagne, la Vie.

 

Jeansanterre, vendredi 4 février 2011

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 12:23

Décembre à étendu sur elle son blanc linceul.

L’année mourante, en gémissements ultimes,

Glisse dans la tombe de l’oubli, un abîme.

Privé de souvenirs, on se retrouve seul

 

Et, pris de vertiges devant les temps incertains,

On s’inquiète, on questionne sur les augures,

On espère des jours meilleurs, une paix sûre,

On consulte des mages, scrutateurs du destin.

 

Je n’ai (pas) peur du lendemain, qu’il pleure ou sourie,

Car tu es avec moi, mon aimée, ma chérie.

Plus fort que toutes les adversités, l’amour

 

Nous porte et protège de son aile déployée.

Nous n’avons plus de calendrier pour nos jours

Car l’éternité s’offre à nos deux cœurs liés

 

Jeansanterre , le 29 Décembre 2010

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 10:00

Bonjour Amies et Amis

 

Quelle aventure que le déroulement d'une vie !

Qui pouvait me prédire un rebondissement pareil , je dis même une renaissance car plus rien n'est pareil dans ma tête et mon corps. J'en suis tout étourdi !

 

Voici un poème ancien d'une décennie, retrouvé par hasard dans mes notes. Vous avouer également que c'est à l'Etoile qui illumine mes nuits et jours que je dédie ces mots est sûrement superflu !

Cordialement.

 

 

L' automne nous drape de ses voiles brumeux

Que le soleil intimidé, relève peu à peu

Pour nous laisser admirer les rouges et ors

Dont se pare la nature pour nouveau décor.

L' été peu chaleureux pour cette année

Est déja loin, de mémoire presque oublié.

Pourtant mon coeur lui, reste en estive

Car il à découvert une chaleur vive,

Une lumière nouvelle qui m'innonde

Et éclaire de bonté ma vue du monde.

Sur toi, petite chérie, je baisse les yeux

Et tu élèves notre Amour jusqu'aux cieux.

 

A toi ma muse

Qu'un mot amuse,

Donne à ton galant

Quelque peu de talent.

Pour toute la vie,

Je désire Amie

Au fil de nos ans

Rester bon amant.

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 22:32

Poésie dédiée à Sylvie , mon étoile retrouvée.

 

 

Le coeur défait et l'âme ennuyée
Je contemple le ciel étoilé ...
  Ô  agaçante sérénité
Des cieux figés dans l'éternité !
Je remarque la vive étincelle
D'une étoile qui me semble nouvelle ,
Accrochée au dos de la Grande Ourse
Pas plus gênée que ça dans sa course.
Oh que c'est drôle, ce poisson d'avril

Dans l'espace obscur, froid et stérile !
Soudain ça me revient, tout s'éclaire:
J'avais juste vingt ans, c'était hier ...
Elle avait seize ans, j'en étais fou ,
Nous regardions dans une nuit d'août
Ces mêmes étoiles qui dansaient
Gaiement leur sempiternel ballet.
A dire vrai, je ne regardais qu'elle ,
Dieu que j'aimais cette fille douce et belle !
Elle, égarée dans sa rêverie ,
Regardait au ciel les pierreries
Célestes briller dans leur écrin.
Ce fut elle qui remarqua le grain
Stellaire sur le dos de la bête.
Un fou rire secoua sa tête ,
Alors ses longs cheveux, en passant
Vinrent me frôler, me caressant.
Je lui en demandais donc la cause,
Ainsi je sus l'incroyable chose :
Le Créateur , sévère et mystérieux
S'était amusé au puéril jeu !

Jeansanterre, le 10 Aout 2010

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 20:12

Merci Korielle, pour ce banc magnifique ,  /  éblouissant d'une clarté magique  

Emanant du Ciel en rayon étrange  /  dans lequel se glisse la venue d'un ange

 

                                                                  " un banc comme un croissant de lune . . . "

http://i30.tinypic.com/358zct0.gif

 

 

 

poème pour Korielle et mes amies , toutes artistes


 

Nous nous promènerons, le voudrez-vous ?

  Au parc du château, l'un près de l'autre,

Et mon pas s'alignera sur le vôtre,

Aussi mon regard sur vos yeux si doux !

 

On aura tant à se dire et pourtant,

Chacun n'osera prendre la parole,

Tant l'émotion à chaque mot nous frôle

Et le silence à des mots si puissants !

 

Viendra l'instant grave des confidences,

Ne suffiront plus les mots et le silence.

  Parleront les âmes, les yeux dans les yeux …

 

Assis sur un banc en croissant de lune,

Deux poètes ne sauront trouver mieux

Pour élever leur amitié commune .

 

 

Jeansanterre jeudi 29 Juillet 2010

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