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3 novembre 2019 7 03 /11 /novembre /2019 21:23

...

Où êtes vous, mystérieuse dame brune ?

Je vous imagine entre mari et enfant

Puis à votre emploi, des uns aux autres courant !

Êtes vous encore au grenier de la lune ?

...

Sûrement, pour des amis choisis, des intimes

Dont je ne suis plus en votre cercle restreint.

Baste ! Ce qui vous importe le plus est demain,

Puis le surlendemain, pour moi vides et infirmes.

...

Oui, mon coeur s’est aigri, ma plume n’a plus de veine.

Mon encre, prodigue sève, dans l’encrier

S’est tarie. Ne dit-on « Sans muse sans métier » ?

Victor* en fut comblé et Paul* compta les siennes

Moi, une seule suffisait, Vous ma muse

Provençale au verbe pur qui jamais ne s’use.

* les poètes Hugo & Verlaine

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 15:33

Préface de Léo Ferré pour le livre "Poèmes saturniens"
de Paul Verlaine

 

Les oiseaux que l'on regarde, à la mer, à l'abri d'une vitre, font des signes désespérés, du moins nous les croyons tels, car la matière qu'il y a entre nous et eux favorise la dissertation et le songe, et nous désirons voir dans leur géométrie alimentaire ou simplement discursive, une oraison, un doute, une histoire. Le désespoir des grands oiseaux marins est pareil à celui des poètes. Trop loin de nous, dans un azur que nous touchons du doigt et de la pensée, ils ont l'air de n’être que pour nous, pour notre sieste, nos bavardages, notre méditation. Rien n'existe en poésie que ce qu'on veut bien y apporter. La musique des vers comme celle des battements d'ailes est tributaire de l'instant. L'oiseau est prisonnier de son vol. Le poète l'est du sien, je veux dire d'une orthographe, d'une prosodie, du rythme. L'Art est une prison sans barreaux dont on ne s'évade point : le spleen est un geôlier, la douleur un brouet de larmes, la technique des fers de dentelles. Lire les Saturniens et les Fêtes galantes cela veut dire : soulever un voile et regarder une ombre qui vous exécute. Le bourreau est bien celui que l'on croit enchaîné, il vous pénètre, vous ensorcelle, vous plie. O la Grande Misère du lecteur assidu et qui retourne à la drogue, à l'heure du "manque " et qui sait bien que ses voix chères ne se tairont jamais, les voix du chevet, sous la lampe camarade, au bout d'une éphéméride trompeuse.

Le poète est un ingénieur du mot, un patient aussi qui sait souffrir sous la phrase. Dire que Verlaine a innové et souffert en poétique est un truisme. Villon, Ronsard, Racine, Hugo, Baudelaire ont innové et souffert de même. Ils ont donné aux paroles une assise, une vocation, un bien-être dont nous nous émerveillons jour après jour, quand elles coulent entre nos dents. Les techniques étaient éprouvées dès la fin du Moyen Age : plus rien n'est à inventer, tout est à dire...

Lorsque Verlaine éditait à compte d'auteur les Poèmes saturniens, il n'était pas Verlaine, mais un homme-écrivain qui sonnait une heure décisive, quelque part, cette heure que nous revivons aujourd'hui, derrière la vitre d'une énième édition. Verlaine c'était déjà l'Autre, le poète c'est les autres, c'est l'avenir. Le poète écrit de l'autre côté de la vie, avant la vie. Il est entre deux stades. Il est à cloche-pied : l'un rivé à terre, l'autre dans un univers non gravité, et pour l'approcher il faut nous démunir de notre carcasse d'homme, sinon la pesanteur nous éloigne de lui.

Verlaine, dans les dernières années de sa vie, avait un bâton qui conversait lourdement avec des ombres, au ras du sol. Il savait qu'il piochait dans un no man'land bizarre et qu'il avait une jambe malade dans la tête. A défaut d'ailes coupées, il donnait le change et boitait... Un poète, çà boite toujours un peu.

La situation littéraire de Verlaine est branché sur le fait divers. Cela est inconcevable, mais derrière chacun de ses vers la critique fait besogne de voyeur. Derrière les paroles qu'il a travesties on voit Lucien Viotti ou Rimbaud, ou Lettinois, on nous les montre. Le critique s'y pourlèche et le lecteur, d'abord inquiet, se désespère et finit par lâcher prise. A croire que l'histoire littéraire sacrifie à cette mythologie contemporaine de l'alcôve qui fait vivre certains journalistes tapis sur les descentes de lit ou l'œil borgne fouinant le trou de serrure.

On en a trop dit : Savoir ce qu'il a vécu de drames, de hontes, de repentirs ineptes, sur une route verte d'absinthe et d' " espère ", comme il l'a écrit, savoir qu'il a traîné son ombre gigantesque et titubante sur ce qui s'est fait de mieux en poésie à la fin du XIXe siècle - et cela pour quelques initiés, tel Mallarmé qu'il admira beaucoup - savoir tout cela, son divorce poussif y compris, et Bruxelles, et sa mère mi-complaisante, mi-résignée, et la vieille Krantz, savoir tout de l'anecdote, du ragot, et faire le point, et dire qu'il est un des plus grands poètes français, ni parnassien, ni symboliste, ni rien dont on puisse retrouver des accents dans la poétique actuelle, savoir qu'en 1960 il a " l'inflexion des voix chères qui se sont tues " et qui ne se taisent pas si tel est notre vouloir de l'œil et de l'âme, et qu'aucun artisan du poème " en forme " ne peut écrire sans en référer à ce pauvre Lélian, savoir tout de l'inutile et pénétrer dans le " vierge et le vivace " de son vers, voilà bien de quoi nous déconcerter et ranimer en même temps la flamme du lecteur assoupi et paresseux.

Il a pris le vers français à la sortie des Fleurs du Mal et l'a planté dans l'autre siècle.On dirait que Verlaine s'est penché avec sa plume au bout d'un XIXe essoufflé, et qu'il a lancé son généreux venin, comme un athlète lance le javelot vers ce qu'il croit être l'au-delà du stade.

Le poète croit toujours en un au-delà littéraire. Je ne parle pas de postérité - la postérité encombre les manuels du bachot - mais d'un possible spatial , d'un " music-land " où les mots ni les sons ne se différencient, où s'étalent en une brume liante les mets les plus délicats de l'âme. Les âmes mangent, quelque part, des miettes de beauté. La seule vertu de la poésie est d'extravaguer à la recherche de l'ovule... Faire rêver " les cervelles humaines ", tel fut le vœu de Baudelaire, tel est l'objectif de chaque poète, tel est celui de Verlaine certes, dans ce livre " saturnien " et " galant " qui s'ouvrira comme une femme, si tu le veux, lecteur, si tu le veux.

Le poète donne le charme. Au lecteur d'y prendre sa pâture. Il n'a jamais qu'une poésie et il y a mille façons de la lire, de l'écouter sortir de la page typographiée et chanter, si l'oiseau de l'œil sait accommoder. Il est des heures propices où le plus désolé des Saturniens nous empoigne, nous contourne, sans qu'il soit besoin d'insister sur les intentions de Verlaine à tel moment de la composition, à tel autre de la mise en pages ou sur les données astrologiques dont s'empare la critique littéraire lorsqu'elle est désarmée.

Que m'importe si, au dire de l'ami Lepelletier, la plupart des Saturniens sont le fruit d'un lent et sérieux travail, sans aucune donnée anecdotique, que m'importe les intéressantes démonstrations de Jacques-Henry Bornecque dans un livre complet et amical qu'il a écrit à propos des Saturniens, qui tendent à me prouver qu'il faut chercher la Femme et que, cherchant, il l'a trouve, pauvre cousine Elisa Moncomble, morte jeune encore et qui avait assumé les frais d'impression de l'ouvrage. On sait ce que cela veut dire. Le dédicataire fait souvent les frais de la dédicace. Est-elle cette femme du Rêve familier ? Il y a toujours, quelque part, une femme pour qui écrit, pour qui sait lire. La femme est avant le poème, elle coule dans les veines de l'artiste. Verlaine était androgyne, il l'a clamé sur la place publique, et l'on ne se fait pas faute de le rappeler à chaque coin de ligne le concernant. Les autres poètes, tous les autres, sont aussi des androgynes. La plupart en fond secret : ils ont honte de la Femme qu'ils portent en eux. Dans les Saturniens, une femme veille :

"Nous étions seul à seule et marchions en rêvant". Le poète devait promener son double ce jour là, puisque, Lepelletier dixit ou à peu près, les Saturniens ne sont qu'un exercice de style !

Verlaine est entré dans la littérature en sublimant Saturne. On sait, au reste, qu'en astrologie tout est minuté et que l'âme est astreinte à la carte du ciel comme est astreint l'automobiliste, dans une contrée mal connue, à la carte routière. Sur la route-Verlaine il y avait Saturne, du moins s'en est-il persuadé. Il n'a point dédaigné la " fauve planète ", car " ceux-là qui sont nés sous (son) signe ont, entre tous,
"Bonne part de malheur et bonne part de bile"... dit-il. Il s'y complaît. La complaisance dans le malheur est un signe évident dans la création artistique. Le malheur luit, devant soi, l'on s'y jette et l'on s'y damne. Il n'est de beauté que dans la tristesse, aussi diversement sexuée soit-elle... Verlaine était beau comme Saturne.

" Hypocrite lecteur - mon semblable -, mon frère ! " disait Baudelaire, son bouquet de fleurs malades tout lié et prêt au sacrifice. " Maintenant, va, mon Livre, où le hasard te mène ", note Verlaine, et c'est le dernier vers du prologue des Saturniens.

Qu'il y est une rencontre d'intention, nul n'en peut douter, et ce qui est lucide et glacé chez l'un, fait place à un sentiment de démission chez l'autre, à un lâchage liminaire. C'est encore Saturne qui le met en cet état. L'homme prouvera tout au long d'une vie difficile que croire en un destin malheureux ou tragique, équivaut à faire soi-même ce destin, à s'y laisser murer. Baudelaire était de marbre. Verlaine variait avec la lune.

 

Si Les Fleurs du Mal poussent encore au seuil des poésies verlainiennes, c'est que leur " rhétorique profonde ", comme on l'a dit, encombrait tout ce que se faisait dans le jardin tout proches d'elles. Comment regarder un ciel malade, une femme furtive, comment sentir un parfum lourd, comment être soi-même devant la beauté cynique des " fleurs " de 1857, alors que l'on est un jeune poète, dans la boutique des césures et de l'hiatus, et de tout le reste des impératifs formels qui font d'abord du poète un versificateur, un ouvrier. En prenant le vers à la sortie des Fleurs du Mal pour le lancer à nos figures, un peu du pollen baudelairien a saupoudré les premiers vers de Lélian. Il plane ainsi, quelquefois, dans les Saturniens surtout, beaucoup plus que dans les Fêtes galantes, l'ombre de 1857 dont les " soleils mouillés " se souviendront longtemps, même au-delà de Verlaine, dans notre siècle. Le seul désespoir des soleils est bien cette ombre qui les poursuit, comme le serpent d'Apollinaire.

Il n'est que de pénétrer dans les Saturniens pour comprendre que le malheur est un engagement, que c'est parfois un métier, puisque écrire est un métier et que la page blanche accueille les comptes de blanchisseuse aussi bien que l'hexamètre ! La raison d'être du poète ?
La voilà : la page blanche, la plume, le mot. Le reste est anecdote

Il faut bien se résoudre à voir Verlaine, à un certain moment, en marge de ses aventures et lissant ses pensées, les polissant, oui, selon le docte Boileau, gratter le manuscrit avec son âme et son cœur au bout de la main, avec aussi l'esprit critique, suprême solitude de l'artiste qui ne s'embarrasse plus du quotidien et qui travaille. Les techniques sont froides comme est froide la " Muse ", invention idiote et qui justifie un certain laisser-aller dans l'habillement, une hâte à ne pas manger deux fois par jour comme tout le monde, et cet air évasif coulant des cheveux longs de ces personnages patibulaires qu'on dit " poètes ", avec cette indifférence amusée qui les fait justement différer du commun. Ils s'habillent mal parce qu'ils n'ont pas d'argent, ils ont les cheveux longs parce que l'échoppe du coiffeur est un enfer imbécile. Le seul véritable problème du poète est le problème du style.
Le vers français a tout donné de ses possibilités de structures. La rime, qu'est-ce donc que la rime sinon ce mot borgne à la fin de la ligne et qui ne voit jamais que d'un seul côté ? Le rythme ? Qu'avons-nous à apprendre de neuf sur le rythme depuis les Grecs ? La césure ? L'enjambement ? ...

 

"Beaux enfants, vous perdrez la plus
Belle rose de vo chappeau ;
Mes clers pres prenans comme glus,
Se vous alez a Montpipeau."

Villon était déjà dans l'escalier d'Hernani ! Plus rien n'est à inventer...Tout est à dire.
Le style, c'est cette frange d'âme qui tient conseil avec le poète et qui fait " les sanglots longs des violons de l'automne ". Le style, c'est cette qualité profonde, imméritée, qui tranche sur l'humain et qui nous fait coudre des ailes aux bras des poètes. Le style, c'est :

"Votre âme est un paysage choisi."

Le style, ça n'est pas d'avoir sous-titré de Mélancholia, de Paysages tristes et de Caprices les poèmes enrobés de Saturne, le style ça n'est pas non plus l'ombre du dix-huitième d'un Watteau littéraire et en mal de cimaise, le style c'est tout ce qui coule, sans un bruit inutile, comme une bénédiction :

"Et la nuit seule entendit leurs paroles."

 

La vie de Verlaine est un malentendu. Homme il aima la Femme, femme il aima les hommes. Entre-temps, il écrivit. Le malentendu réside dans les stations entre les sexes. Si je rappelle ces détails biographiques, ce n'est que pour m'émerveiller de la duplicité, pour ne pas dire de la multiplicité. Mathilde, Rimbaud, Lettinois, la vieille Krantz : il commence par une pucelle et finit avec une putain hors métier. Entre-temps il aima, follement, et c'est cet Amour qui m'intéresse, cet Amour qui était pur, n'en déplaise aux spécialistes du détail piquant, des passions qui deviennent l'"ordure" dans le journal ou la revue, dans le lit aussi, quand les lampes s'allument pour les désordres de la nuit. Les poètes, quand ils vivent, on les bat, on les moque, on les met en prison. Quand ils sont morts, on fouille dans leur vie, de préférence avec un groin de cochon, on fouille du côté de ce que l'on a convenu d'appeler le "péché". Verlaine, quelle cible merveilleuse pour ces soupeurs d'un genre spécial ! On mange du Verlaine encore, dans la littérature où certains profs font des mines, et des "passons-là-dessus", et des et coetera où l'on s'attarde et dont on parle au café, après le cour, où en petites notes et variantes à la fin du volume, en catimini, car il faut bien entretenir la flamme de l'irrespect et des "bonnes traditions".

Ce livre que tu as entre les mains, lecteur, est une magie. Il a été écrit par un poète nommé Verlaine et dont il doit peu t'importer qu'il ait été ceci, cela, qu'il ait vécu ici ou là, qu'il ait ri, qu'il ait pleuré, qu'il ait grogné. Un poète, en définitive, ça grogne, et voilà qu'il dérange les "bonnes âmes". Dans les grognements des poètes, comme dans ceux des chiens, il passe un peu de cette innocence qui remet en question notre condition d'homme, car, à la vérité, les poètes ne sont pas des hommes. Des anges ?...Pourquoi pas ? Les anges, par là-bas, couchent avec des anges, et l'on imagine qu'il n'est pas interdit dans ce pays où les étoiles n'ont pas de sexe, où les enfers n'ont plus de saisons, où l'anneau de fiançailles tourne la tête à Saturne.

 

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19 août 2019 1 19 /08 /août /2019 13:04

 

L'encensoir brûlait devant l'âtre du logis

Où se prélassait une charmeuse dame

Reconnue pour être la maîtresse infâme

De quantité de jouvenceaux et de maris.

 

 

Ce brûle-parfums comblait de sa largesse

L’espace opaque de volutes de fumées

Lourdes de senteurs grasses et fanées

Dans lesquelles s’enveloppait l’oiseuse maîtresse


 

Elle captait d’emblée chacun de tous ses amants

Par les jeux d’ombres et d’éclaircies de nombreux voiles

Savamment disposés, faits de brillantes toiles,

Laissant les yeux masculins dans l’envoûtement.


 

Des aperçus de chair rose, de roux frisottis

Les agaçaient jusqu’en leur inconscience

Qu’ils réveillaient à l’urgente incandescence

D’un accessoire dont les mâles sont assortis.


 

Dès lors, la folie seule conduit ces hommes au rut,

Arrachant les gazes et la nombreuse dentelle

Qui faisaient remparts de théâtre à la donzelle,

Dans l’impatience du languissant début.


 

Même avec les plus furieux parmi eux tous

Cette femme sait dompter du volcan la lave

Et abuser à son tour du pantin qui bave,

Pour le rendre à la rue sans le moindre sous.

 

 

 

Je dédie ces vers à S.A. à qui je dois ce pastiche de son "poème" intitulé "Arguties sensuelles" paru sur le Blog POESIE de Facebook.

 

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11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 09:29

 

 

Ô Afrique, que sais-je de toi ?

 

Rien du tout et trop à la fois !

 

Rien que le bien peu d’études

 

M’aient appris sur tes solitudes

 

Pesantes sous des cieux plombés.

 

Trop par tous les cris effarés

 

Poussés dans la brise marine,

 

Peuple que la mer assassine

 

Au seul profit de quelques-uns

 

Qui s’engraissent quand tous sont à jeun.

 

 

 

Je sais une lointaine parente

 

Au Maroc, faire gouvernante

 

De jeunes têtes couronnées.

 

Parmi cette vieille lignée,

 

J’ai appris de façon notoire

 

Un grand-oncle en Afrique noire,

 

Militaire, administrateur

 

Ou autre emploi par ailleurs.

 

Qu’ont-ils fait ? Rendus bons services

 

Ou léser par de vils artifices ?

 

 

 

 

Afrique, tu dois te ressaisir !

 

Par toi seule il faut te guérir

 

De ces plaies qui t’infestent

 

Et nourrissent les pestes

 

Qui empoisonnent ton continent,

 

Le faisant mourir lentement.

 

S’il le faut, use de violence

 

Plus de pitié ni de clémence !

 

Il faut la détermination

 

Pour gagner plus qu’une rémission.

 

 

 

La vieille Europe est exclue,

 

Elle même est aussi vaincue

 

Par voracité de profits

 

De quelques stratèges inédits .

 

En fait, un même mal ronge

 

Le monde que tient à la longe

 

Un GAFAM ou une OMC

 

Charmeur mais aux gains insensés.

 

Oui à l’Afrique et à la Terre

 

Si l’équité en est la mère.

 

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 13:45

 

Je reviens, oui je reviens !

 

Je t’avais quitté enfant,

 

Vieil homme, je te reviens

 

Avec une âme d’enfant.

 

 

 

Sous un de tes vieux toîts

 

J’abriterai mes nouveaux jours

 

Pour rêver de l’autrefois

 

Où ne comptait que l’amour.

 

 

 

L’amour des parents c’est sûr,

 

Assurait l’essentiel,

 

Mais c’est par tes rues, tes murs

 

Que j’entrevis mon ciel.

 

 

 

Sous le ciel, sous les toits

 

J’avais de nombreux copains,

 

Vieilles familles d’Arbois

 

Qui savaient vivre bien.

 

 

 

Arbois, ses vignes et son vin,

 

On en a la fierté.

 

Depuis les siècles lointains,

 

Il est connu et chanté.

 

 

 

Le grand Jacques l’a célèbré

 

- « A son dernier repas »,

 

Le tourdion l’a même dansé:

 

- « Buvons Anjou et Arbois ! ».

 

 

 

Jean-René alias "Jeansanterre" mardi 4 septembre 2018

 

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5 juillet 2018 4 05 /07 /juillet /2018 06:32

 

Si c'était ça, l' Eden de la bible:
Un verger fleuri sous un ciel azur,
Un soleil chaud sur la peau sensible,
Un vent tiède qui brasse un air pur.

 

Si c'était ça, le tout premier couple:
Une femme et un homme dans leur nudité,
Sans artifice pour cacher leur corps souple
Ni leur pensée, aucune perversité.

 

Mis à l'écart du monde qui s'active,
Faisons chérie, un Eden pour nous deux.
Un verger que sillonne un ru d'eau vive,
Un abri douillet, du confort au mieux.

 

Puis, amoureux pour la seconde fois,
Sur les cicatrices et les plis de l'âge
Posons l'ultime onguent qui soignera,
Une tendresse sereine et sage

 

Jeansanterre , jeudi  5 juillet  2018

 

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2 juillet 2018 1 02 /07 /juillet /2018 13:24

Par ce que mon âme  n'est aujourd'hui plus au diapason de ce chaud été 2018 , voici ce qui m'a remué ce lundi matin.

Sur le modèle de la chanson interprétée par Serge Reggiani.

 

Mes chers petits, mes enfants, mes amours

 

Dans ce trop long soir,

mes enfants mes amours.
Il pleut dans ma mémoire,

mes enfants, mes amours.
Comme vous lui ressemblez !
On va jouer à rêver.
On est là tous les trois, seuls

Ce soir, elle ne rentre pas,

Je n’sais plus, je n’sais pas.
Elle écrira demain peut-être,

Nous aurons une lettre.
Il pleut sur le jardin,
Je vais faire du feu .
J’ai encore ce chagrin !
On est là tous les trois, seuls.

Pourquoi, raconter des histoires ?
Il était une fois ….
Il pleut dans ma mémoire
Je crois, ne pleurez pas !
Pourquoi, inventer une histoire ?
Mais il fait un peu froid ce soir.
Une histoire de gens qui s’aiment
Une histoire de gens qui s’aiment
Vous allez voir,
Ne partez pas,
Ne me laissez pas !

 

Je ne sais plus faire de feu,

Mes enfants, mes amours.
Je faiblis peu à peu,

Mes enfants, mes amours
Comme vous lui ressemblez !
On est là tous les trois,
Perdus dans la cité,
Dans ce coin anonyme, seuls.
On va jouer à rêver et on s’endormira.
Ce soir elle ne s’ra pas là,

Je n’sais plus, je n’sais pas !
Je n’aime pas l’hiver,
Il n’y a plus de feu,
Il n’y a plus rien à faire
Qu’a rêver tous les trois, seuls.

Pourquoi, raconter cette histoire,
Il était une fois,
Je n’ai plus de mémoire
Je crois, ne pleurez pas,
Pourquoi, raconter cette histoire ?
Mais il est un peu tard ce soir.
L’histoire de gens qui s’aimèrent
Et qui se firent la guerre,
Écoutez-moi,
Elle n’est plus là,
Non ! ...Ne pleurez pas….

 

Paroliers : Jacques Jean Marie Datin / Jean Loup Dabadie - Adaptation personnelle de Jeansanterre

Paroles de Le petit garçon © Editions Majestic - Jacques Canetti                                             

Jeansanterre  le 2 juillet 2018

 

 

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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 11:38

Ce poème est mon commentaire posé sous le poème «  devin … devine » de Betty Harmony ( eklablog Betty Harmony ). Je vous invite à découvrir cette délicate auteure de poésie.

 

Le Destin

 

Ah, combien de comédies

Faut-il à l'humanité

Pour qu'enfin elle résilie

Ce jeu de naïveté.

Car le  destin se construit

Dans chaque instant minuté

De chaque jour, chaque nuit

Sans discontinuité.

L'architecte en est l'esprit

Soumis à la volonté,

Vouloir est moteur de vie.

Gardons cette liberté

Que jamais nous soit ravie !

 

 

Jeansanterre, 18 juin 2018.

 

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12 juin 2018 2 12 /06 /juin /2018 14:01

Vieillesse, infamie, tu brises mon élan ;

 

Souvent, tu me trahis de soudaines faiblesses.

 

Mon corps ou mes pensées, subitement s’affaissent

 

Et mes efforts ruinés me laissent pantelant.

 

 

 

J’eus toujours cet orgueil d’une santé de fer ,

 

Je n’envisageais pas si pénible existence

 

Héritée d’un aïeul pris par cette malchance,

 

A soixante ans voilà que rouillent mes artères.

 

 

 

Quand à tous mes projets encombrant mon cerveau

 

Comme livres et cahiers sur mon étagère,

 

Je les commence dans l’entrain et avec brio ;

 

 

 

Mais la tâche s’allonge et l’entrain se perd ,

 

Puis doute du bien fondé, conclu par « a quoi bon ! 

 

Là , je suis trop âgé, fait-en une raison  ».

 

 

 

Jeansanterre, le 12 juin 2018

 

 

 

 

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28 mai 2018 1 28 /05 /mai /2018 15:45

Titre : Mon cher papa

Poète : Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Recueil : Poèmes de jeunesse.(Écrit à l'âge de 12 ans.)

J'avais appris un compliment,
Et j'accourais pour célébrer ta fête,
On y parlait de sentiment
De tendre amour, d'ardeur parfaite ;

Mais j'ai tout oublié,
Lorsque je suis venu,
Je t'aime est le seul mot que j'ai bien retenu.

 

 

 

De Jeansanterre ,  le 29/06/2018   ( écrit à 63 ans )

 

MA CHÈRE MAMAN  ' ( agée de 96 ans ,mais .....chuttt ! )

 

Par fierté, aussi sûrement par vanité,

J’ai tenté écrire un roman

 

Pour te célébrer jusqu’à la satiété

 

De ma part de bons sentiments.

 

 

Mais ce n’était que du convenu

 

Et tout ça t’aurais fort déçue,

 

Je t’aime sont les seuls mots que j’ai retenu !

 

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