* * *
Ma douce, quel bourreau le Temps !
Je souffre de l ' assoiffement,
Mon coeur s'échauffe, rien ne l'apaise
Que ta présence dont il est aise
Par la fraicheur de ton amour.
Las ! nos soucis rendent trop courts
Nos trop rares tête à tête
Trop longue l'attente muette.
Comme les deux célèbres amants
Les familles vont nous déchirant !
Nos liens de sang primant ceux du coeur,
Nous devons aux enfants nos heures,
Nos efforts et notre sourire ...
Ces innocents nous font souffrir
D'une amertume bien secrète
Qui cependant nous maltraite
L ' âme par tant d'assauts si rudes
Aux instants de solitude.
Les époques passent mais les duels
Restent, Chimène ma toute belle.
Duels contre l' Invincible
Temps tuant tous nos possibles
De ses dures aiguilles d'acier
Tout pareil à des coups d'épée.
Soit sûre qu'entre ces escarmouches
J'aspire à retrouver ta bouche ...
Pour le bientôt ma douce,
Pour le bientôt ...
Jeansanterre , le 4 Novembre 2009