BETTY
Peux tu me pardonner si je t'ai effrayée
Ce qui m'arrive n'est ce qui est mérité
.
Je suis lent à apprendre ainsi qu'excuter,
Depuis toujours je n'ai jamais su travailler.
Mais flâner, mais rêver , je sais parfaitement
!
Mon père était un doux, ma mère est la plus tendre
Des deux, mes frères et sœur savaient se faire entendre.
Craintif, la lecture était mon ravissement.
Alors à la traîne des aînés que je suivais
J'ai grandi sans efforts, puis cette fille aimée
Et nos deux enfants, Ô famille reformée
qui fut un refuge doux, hélas je rêvais !
Nous divorçames puis je retounai chez ma mère,
Seul ...J'ai trainé neuf ans, enfin miracle en somme,
J'ai retrouvé là mon premier flirt de jeune homme,
Après trente cinq ans, notre fougue fut primaire.
Depuis cinq ans je vis avec ma tourterelle,
Dans son nid plus de couvée, nous sommes l'un à l'autre.
Chérie, plus rien de mon côté et peu du vôtre :
Parents et amis éloignés, quelle perte cruelle !
Car l'amour et l'eau fraiche ne sauraient suffire ;
Le nid est tissé de dettes et frais communs
Que ma chérie honore du travail de ses mains
Moi, je n'apporte rien ou bien peu il faut dire.
Sans travail ni relation amicale, j'ai peur
De cet isolement du à ma pauvreté.
Mon amitié ainsi que ma fraternité
Soumis aux péages des chevaux-vapeurs !
Vrai j'ai la santé, vrai j'ai de l'amour et voit,
Betty, même la muse est revenue, bonsoir !
Alors douce amie, j'ai eu plaisir en ce soir
De ta présence qui restera auprès de moi.
MILLE FOIS MERCI !!!